Réne Béranger « Père la Pudeur »
Réne Béranger « Père la Pudeur »
La Croisade contre le Vice
Le Ministère de la Vertu et la répression du Vice
René Bérenger, né à Bourg-lès-Valence (Drôme) le 22 avril 1830 et mort à Alincourt (Ardennes) le 29 août 1915, est un avocat, magistrat et homme politique français.
Biographie
Avocat général à Lyon en 1870, il démissionne pour s'engager comme volontaire lorsque la guerre éclate. Il sera décoré de la Légion d'honneur pour fait de guerre.
Il fut ministre des Travaux publics du 18 mai 1873 au 24 mai 1873 dans le gouvernement Jules Dufaure, puis sénateur inamovible.
Bérenger succéda à l'Académie des sciences morales et politiques au juriste Charles Lucas en 1890. Les lois de 1885 et de 1891 qui portent son nom ont introduit, respectivement, la libération conditionnelle et le sursis Elles aggravent aussi les peines pour les récidivistes.
Mais il dirigea également une campagne sévère pour le respect des bonnes mœurs, qui lui valut le sobriquet de "Père la Pudeur". Cette pruderie tatillonne lui attira les railleries des artistes.
On doit aux chansonniers de son temps la chanson « Monsieur Bérenger » qui décrit les effets de la pruderie du personnage dans la colonie de la Martinique. Voici les paroles4 de cette chanson encore fredonnée de nos jours :
Refrain
Monsieur Bérenger,
Tu nous emmerdes,
Monsieur Bérenger,
Tu nous fais chier !
Aut'fois petit nègre,
Pour cacher nudité,
Portait feuille coco,
Et feuille de palmier.
Falloir faire venir
De Paris et London,
Des petites jaquettes
Et des chapeaux ronds.
Refrain
Quand li petit nègre
Avait bu un coup
Faisait son pipi
Un tit peu partout.
Maint'nant faut qu'y donne
Deux sous pour pisser
Dans un p'tit chalet
En bambous tressés.
Refrain
Quand li petit nègre
Vouloir embrasser
Mignonne négresse
Faut fermer volet.
Pauv' petite négresse
Pour cacher nénés
Faut mettre chemisette
Pantalon fermé.