7-Les Faits divers de la semaine du 8 au 14 décembre 1905
Semaine du 8 au 14 décembre 1905
Crimes
Le garde-chasse Longs, de Bois-Jérôme (Eure), a été trouvé assassiné sur la lisière de la forêt de Vernon.
A, Senonches, un nommé Tremblay a tenté de tuer son beau-frère à coups de serpe sur la tête.
Un malfaiteur inconnu a coupé les fils des signaux, à 800 mètres de la gare d’Aurillac, pour causer un déraillement.
La femme Charpentier, qui se faisait appeler Comtesse de Marsay a été arrêtée pour s’être livrée à la traite des blanches.
Un logeur de Grenelle fut attaqué dans sa chambre et blessé par quatre apaches. Heureusement sa femme intervint et à coups de bâton mit en fuite les bandits
Accidents
Une panique s'étant produite ,à bord du transatlantique « La Champagne », vingt personnes tombèrent à la mer et plusieurs furent noyées.
Un taureau échappé a poursuivi, dans le bois de Boulogne, une automobile dont le chauffeur a pu heureusement échapper à cette corrida invertie.
Tribunaux
Sur plaidoirie de Me Dilhan, avocat, les assises de Toulouse ont acquitté Jean Sost, meurtrier de sa femme adultère.
Un artiste lyrique. M. Mangarduc, qui avait coupé le nez de sa maîtresse, a eu six mois de prison : le nez avait pu être recollé.
Echos
On vient de fonder, à Erfurt, la société du «chapeau sur la tête ». Par raison d'hygiène, les membres de cette association s'engagent à ne jamais saluer personne d'un coup de chapeau.
Dans quatre Etats de la république des Etats-Unis, le droit de vote a été accordé aux femmes du Colorado, l’Idaho, l’Utah et le Wyoming. Cette expérience a parait-il, été déplorable. Dans l’Utah, les femmes ont fait élire un polygame ; dans le Colorado, elles se sont livrées aux fraudes électorales les plus éhontées et dans aucun état elles n'ont su élever le ton et la moralité de la politique.
Récemment, à Paris, un commerçant qui faisait repeindre sa boutique eut l'idée de placer à l'entrée un phonographe avertisseur du danger qu’il y avait à s'approcher sans précaution.
Assassin par pitié
Candon, maire de Dampierre a tué à coups de hachette sa femme. Celle-ci souffrait depuis longtemps d’un cancer incurable qui lui causait des douleurs intolérables. Elle suppliait son mari de lui donner la mort. M. Candon finit par y consentir et profita d'une absence du domestique pour rendre à sa femme ce tragique service. Le meurtrier, très éstimé dans le pays, a été arrêté.
Dans un puits
Près de Nantes, une veuve Gautron vivait maritalement avec un sieur Gautier. Celui-ci finit par l’épouser. Le fils Gautron, qui faisait son service, perdit, de ce fait, son droit à la dispense de fils de veuve. Il en conçut une haine profonde pour son beau-père et, après une discussion, l’assomma à coup de trique. Ensuite, aidé par sa mère, il alla jeter la victime dans un puits où fut retrouvé le cadavre.
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